Maturité et longueur de coupe du fourrage : deux facteurs clés

S’il est important de récolter le fourrage avant qu’il atteigne sa maturité reproductive, il est tout aussi crucial de veiller à la longueur de sa coupe. En effet, ces deux facteurs jouent sur la digestibilité des fibres et donc sur la performance des vaches laitières. 

Quand la plante atteint sa maturité reproductive, la digestibilité des fibres est à son plus bas, a rappelé Bill Woodley, consultant en gestion et nutrition pour les élevages laitiers, de Woodley Dairy Direction, lors du Symposium sur les bovins laitiers en octobre dernier. On a donc intérêt à la récolter plus tôt. 

Pour déterminer sa longueur de coupe, il faut, bien sûr, tenir compte de la maturité, de la fragilité et du taux d’humidité de la plante, c’est-à-dire de sa qualité. Une récolte estimée de moins bonne qualité devrait être coupée plus courte qu’une récolte de meilleure qualité. 

Viser une longueur des fibres au hachage de 12 à 19 mm (1/2 à ¾ po) réduit le temps nécessaire à la vache pour s’alimenter, ce qui améliore la durée de repos et optimise le comportement de rumination. La rumination en position couchée (allongée, au repos) est le facteur qui a le plus d’impact sur l’amélioration de la digestibilité du fourrage après récolte. Un matériel végétal plus long (>25 mm or 1 po) augmente la durée d’alimentation au dépend de la période de repos et de rumination. Ceci est particulièrement vrai pour les fourrages de faible qualité.